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Quelles nouvelles de l’EPE(x) ?
vendredi 26 février 2021
Le projet d’établissement public expérimental suit son cours, contre vents et marées, en dépit du départ fracassant de Centrale Lille annoncé en décembre 2020. La présidence actuelle s’en serait bien passée, elle qui avait planifié en amont de nombreuses « consultations » (sic.) en visio, afin d’assurer le service après-vente (ou « pédagogie » en langage managérial).
Les derniers épisodes de la saga EPE(x) démontrent le caractère autoritaire et technocratique de ce projet qui rencontre une opposition grandissante.
Ainsi, la présidence qui estime que la démocratie ne saurait s’exercer que dans les conseils, pour mieux refuser la demande de referendum portée par l’intersyndicale FSU-CGT-Sud Education, a cru bon de solliciter le CA pour produire un « avis circonstancié » sur une première version du projet des statuts… envoyée la veille aux administrateurs !
Dans la même veine, les échos du CODIR du 19 février 2021 laissent craindre que les conseils des différentes composantes n’auront pas voix au chapitre (peut-être parce que beaucoup ont déjà émis un avis défavorable ? [1]), au profit d’un vote en CODIR (ce qui n’a jamais encore eu lieu depuis que les 3 universités ont fusionné). Quelle belle manière de faire vivre la démocratie représentative et le dialogue social, n’est-ce pas ?
Nous tenons également à vous informer que la directrice générale des services a refusé de donner suite à notre requête pour utiliser le logiciel limesurvey installé sur un serveur de l’université [2], au motif que notre requête débordait du « cadrage réglementaire très strict des moyens numériques que l’établissement peut mettre à la disposition des syndicats ». Sans rentrer dans un débat juridique ennuyeux, chacun pourra consulter, s’il le souhaite, l’arrêté 2018-054 du président concerné dont aucun article ne couvre notre requête.
Sans doute préfère-t-on en haut lieu le face-à-face avec les consultants du cabinet SIRIS Academic (dont on trouvera une note ici) que de prendre en compte l’avis des principaux concernés ?. Suite à des questions posées en CA par les élus syndicaux, la direction de l’université a prétendu ne pas connaître le coût de ces consultations, mais a pourtant affirmé que cela ne dépassait pas 500000€...
Cela étant dit, avec le collectif issu de l’Assemblée Générale des personnels de l’UDL, nous achevons l’analyse comparée des 4 options envisagées et nous sommes en mesure de confirmer que VOUS aurez l’occasion de vous prononcer par referendum sur la pertinence du projet d’EPE(x) (sans que cela ne coûte un sou à l’université !).
Le dernier projet de statuts (dont on trouvera une analyse plus fournie ici) confirme que le tapis rouge est déroulé pour les écoles qui acceptent encore d’être « établissement-composante », en particulier le nouveau venu, l’école d’ingénieurs ENSAIT de Roubaix. Si son directeur affirme à l’AEF « être revenu à la table des négociations par la grande porte » (voir la dépêche AEF 645502 du 12 février 2021), il faut surtout y voir une tentative désespérée pour la présidence de faire advenir ce projet coûte que coûte en ramenant dans l’EPE(x) une école d’ingénieurs. En effet, un an plus tôt, en février 2020, l’Université de Lille n’avait pas jugé pertinent de donner suite à la demande de cette école d’ingénieurs en textiles qui souhaitait alors être « établissement-composante ». Quelle belle cohérence pour ce projet qui devra ensuite être évalué par le jury international Idex-I-site, n’est-ce pas ?
Si vous souhaitez vous informer davantage sur le projet en cours, nous vous invitons à consulter la page du collectif des personnels mobilisés de l’université.
Et pour ceux qui le souhaitent à suivre le compte twitter L’Université de Lille contre l’EPE(X) @Epexit_ ou le mot dièse #balancetonEPE
Voir en ligne : Voir le site du collectif des personnels mobilisés contre l’EPEX
[1] Pour plus d’infos, voir notre article qui recense les avis des composantes
[2] afin que le referendum soit fait par le collectif des personnels mobilisés