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Déclaration des élus FSU et CGT au CA d’ULille du 06/02/2020

Appel à rejoindre le mouvement de grève, d’ampleur inédite, qui s’étend à toutes les catégories professionnelles

lundi 10 février 2020, par Frédéric Hoogstoel

Alors qu’une contestation inédite de la réforme des retraites bat son plein, la mise en place concomitante de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) n’est qu’un épisode supplémentaire dans la destruction programmée des conquis sociaux de manière générale et des services publics en particulier.

Alors qu’une contestation inédite de la réforme des retraites bat son plein, la mise en place concomitante de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) n’est qu’un épisode supplémentaire dans la destruction programmée des conquis sociaux de manière générale et des services publics en particulier.

Les élus FSU et CGT s’associent à la dénonciation de sa mise en place et réaffirment leur attachement à la liberté académique des enseignants/chercheurs de l’enseignement supérieur.
Nous dénonçons la contre-réforme des retraites qui pénalisent lourdement les agents des services publics.
Nous dénonçons également sur le fond, la LPPR qui conduit à :

  • la remise en cause du statut de fonctionnaire,
  • la mise en place de la modulation de service des enseignants-chercheurs et des enseignants avec la suppression de la référence aux 192 H EQTD,
  • la précarisation qu’elle induira dans toutes les catégories, débouchant sur une déstructuration des services déjà fortement malmenés par les opérations de fusion des universités,
  • la remise en cause des instances nationales élues et de leur rôle, comme celui du Conseil National des Universités,
  • une amplification supplémentaire du financement de la recherche par projet au détriment de financements récurrents, seuls garants d’une recherche non soumise aux pressions de lobbys en tout genre,
  • au déploiement d’emplois précaires au détriment de postes statutaires,
  • à la mise en concurrence des personnels et à la dégradation des conditions de travail.

Localement, la constitution d’un établissement public expérimental tel qu’envisagé par la direction de l’Université est l’instrument qui permet de mettre en place ces politiques. Alors que la fusion opérée depuis peu, produit de la souffrance au travail et de la perte de sens des missions de service public, cette étape supplémentaire parachèverait l’œuvre de concentration des décisions aux mains de décideurs extérieurs au monde universitaire. Nous ne pouvons accepter de confier le devenir de nos enfants à des intérêts extérieurs missionnés pour assurer la marchandisation de l’ESR. Il suffit de voir où en est l’Hôpital public pour comprendre ce vers quoi on nous dirige avec la diminution de la représentativité des catégories de personnels et d’usagers dans ces instances.

Plus généralement, toutes ces réformes sont un puzzle qui s’emboitent parfaitement avec en outre :
 la réforme de la formation des enseignants du secondaire et du primaire,
 la disparition (prévisible) des concours qui assurent l’équité de traitement au niveau national et garantissent la validation d’un niveau de formation,
 Parcoursup que nous dénonçons depuis au moins 2 ans, l’augmentation des frais d’inscription (suspendue alors que la Présidence s’était précipitéepour sa mise en place), la réforme du baccalauréat 1er titre universitaire garantissant l’accès à l’université….
Ce sont autant d’embûches qui hypothèquent lourdement l’avenir des jeunes et méritent toute notre attention.Il est temps d’arrêtercette casse et ce déferlement d’injustices à venir !

Les élus CGT et FSU, à l’instar de nombreux collectifs (Assemblées Générales, sections du CNU, Coordination nationale des facs et labos en luttedu 1er et 2 février, qui a rassemblé 750 personnes de 82 disciplines venant des établissements d’île de France, ainsi que de 33 autres agglomérations et de 5 pays étrangers) appellent à rejoindre le mouvement de grève, d’ampleur inédite, qui s’étend à toutes les catégories professionnelles.