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Congrès conseils 31/1/19 : compte-rendu par les élu.e.s FSU

vendredi 22 février 2019

Compte rendu du congrés (CA +CAC) du 31/01/2019

Remarque : Notes prises à la volée en séance, sujettes à d’éventuelles erreurs de compréhension, qui n’ont pas été soumises pour approbation/rectification aux auteurs des propos tenus. Il ne s’agit pas d’un PV officiel. À prendre donc avec toutes les réserves qui s’imposent

Ordre du jour :
1) Présentation du projet stratégique de l’Université de Lille
2) Présentation de l’I-Site (Université cibe)

1) Stratégie de l’Université de Lille présentée par Nicolas Postel VP Stratégie et perspectives (diaporama basée sur la documentation en ligne)
Nous subissons une forte pression liée à la fusion, mais il y a nécessité de donner du sens :
Double stratégie : visibilité internationale en recherche et corrélation à réfléchir entre nombre étudiants et personnels
Les classements ont des effets structurants mais sur un territoire en transition, l’Université doit jouer le rôle inclusif social en même temps qu’elle doit viser l’excellence.
2018 est une année de mise en place : on doit expliquer les axes stratégiques, en nombre limité, 9 gds axes déclinés en axes opérationnels (voir documents)

2 ) Isite et Université Cible présentée par Régis Bordet (directeur I-site)
Reprenant l’expression de N. Postel (marcher sur ses 2 jambes) :
2 principes :
marcher sur 2 jambes 1er principe du livre rouge de Mao
2ème principe compter sur nos propres forces, pas de manne céleste,
L’Université est le parent pauvre comparée aux Ecoles. C’est pourquoi les PIA permet la restructuration des universités afin qu’elles prennent toute leur place. ..
…l’I-site n’est pas une université à côté de l’université, mais c’est l’Université de Lille.
Objectifs et agenda
• Produire des connaissances, des innovations, proposer des solutions
• Thème de la transition globale répondant aux questionnements des trois Hub de l’I-site
• Troisième révolution industrielle : nous devons être vu comme l’acteur principal de cette révolution.
Une identité thématique comme fil directeur de notre projet
Gagner le label (Isite), c’est bien, le conserver c’est plus important et ce n’est pas gagné. On a eu un I-site alors que nous avions demandé un Idex. Le jury nous a pointé des points faibles à régler pendant la période probatoire de 4 ans : gouvernance, place des SHS, lien entre FST et Polytech, …
Pourquoi ces alertes ? La non sélection en juin 2016 (pour l’IDEX) s’explique par le fait que nous n’avions pas compris que la fusion n’était qu’une étape et pas une fin en soi.
Le projet d’Université-cible :
Les statuts doivent être rédigés en septembre 2020 pour une création en 2022 d’une université-cible qui s’appellera sûrement université de Lille en utilisant le décret permettant un regroupement expérimental. Si nous n’avons pas cela sur la table, nous perdrons l’I-site. Chaque euro dépensé doit venir appuyer cette démarche d’université cible.
La structuration doit présenter :
• Une Articulation forte entre composantes, facultés, écoles.
• Un Nombre limité de faculté mais bien outillée pour appliquer leur politique à l’instar des Ecoles.
• Un président stratège entouré d’un comité de direction comprenant les directions de composantes et d’Ecoles.
• Une Offre de formation cohérente, différenciante et attractive
Il faut faire des choix au service des étudiants. Pas uniquement pour répondre à des mots à la mode mais répondre à nos missions de service public.
Du point de vue international, un Campus transfrontalier est en construction avec un partenaire privilégié KULeuven. On participe à un appel à projet entre universités européennes. Hors Europe on se focaliser sur des pays émergents : Brésil (on attend que cela décante politiquement), Chine (antenne).
On s’inscrit dans un temps long. A court terme, il faut convaincre le jury que l’on est en capacité de transformer. Sur le temps court probatoire, on est obligé de faire des choix de thématiques : Les trois Hub. Mais même dans ces 3 hubs, il faut selectionner des projets pilotes car sinon c’est trop large.
Concernant la place des SHS intégrant DEG., nous commençons à réfléchir pour un APP ciblé. Par exemple, les transitions socio-économiques culturelles et politiques en Europe.
Il ne reste que deux ans pour mettre en oeuvre.
Il faut conjuguer cela avec la formation : nouvelles techniques pédagogiques, création d’un Lille Learning Lab, Offre de formation 2020-24 : ne pas refaire l’existant, montrer notre capacité à nous transformer.(AAP SFRI)
Sur les doctorats, augmentation. + 22 sur ED Biologie-Santé par financements accrus de thèses.
Il faut un travail avec le monde socio-économique : création d’un guichet unique pour simplifier

La parole est donnée aux conseillers :

Claire Derycke, FSU : lecture de la déclaration liminaire de la FSU sur la base des documents de travail fournis par la direction

Tristan Haute, Solidaires Etudiant.e.s : Je suis d’accord avec le texte lu (déclaration liminaire FSU). Sur les personnels, avant de parler de bonnes pratiques en matière de gestion des personnels, déjà payer les personnels précaires. On est déjà loin de ce qu’il faudrait faire.
On veut l’ouverture vers le privé, mais il faut intégrer les inégalités disciplinaires (entre sciences dures et humaines). Un certain nombre de doctorants ont choisi de l’être pour travailler pour la recherche publique et non privée.
Concernant la Vie de campus : les étudiants pas toujours associés aux questions dites techniques.
Frais accrus pour les doctorants.
Désignation des étudiants à la commission CVEC : aucun doctorant. On n’associe pas des élus, des chercheurs dans l’alimentation de documents.

Léo Petit, Solidaires Etudiant.e.s :
Pour lutter contre les discriminations, il faudrait
• commencer par ne pas donner le bâtiment Galois (résidence universitaire) le plus délabré pour les étudiants en exil
• défendre les dublinés (Etrangers demandeurs d’Asile dont le statut est associé aux accords dits de Dublin)
• se mettre à aider réellement les étudiants en exil et ne pas seulement se vanter d’être l’université accueillant le plus d’étudiants en exil.

Président :
Une procédure est en cours pour améliorer le paiement des vacataires,
sur l’insertion des doctorants : ce n’est pas une obligation de notre part de proposer un poste de fonctionnaire pour chacun d’entre eux.

Lynne Franjié VP formations) :Il y a un travail national en cours sur la reconnaissance du doctorat avec la fiche RNCP en débat.

Président :
Le taux d’encadrement EC/étudiants est meilleur sur Marseille que sur Lille. 250 EC de plus pour un effectif légèrement inférieur en étudiants et quasi trois fois plus de personnels EPST.
Nicolas Postel : Nous ambitionnons de mettre en place une démocratie participative, un cap clair inscrit dans le document stratégique.

Jamal El-Khattabi SNESUP-FSU :
Il faut entendre que l’on n’est pas contre tout mais que l’on a des raisons d’émettre des critiques. Vous ne maîtrisez pas tous les processus politiques. On est passé du national à la région et l’on va passer à l’Europe. Avant de s’inquiéter de la perte de l’I-site, qu’avons nous gagné ou perdu avec l’I-site ? Il faut un bilan. Idem sur la fusion.
Concernant le projet, celui-ci est déconnecté de la réalité : souffrance au travail, perte de 65 postes… D’où un problème avec le projet : il n’y a rien sur « consolider ». Vous dites dans le texte que 2020 sera une année d’austérité. Ce n’est donc pas fini.
Intégrer les directeurs de composantes dans l’équipe de direction ? Pb démocratie. On parle de subsidiarité… Démocratie participative à toute les sauces : qu’est-ce qui est participatif, on présente une conclusion ou on construit ensemble. Aujourd’hui, il y a divergence sur le projet donc les conditions de participation sont à ce jour non réunies.
Vie de campus : accès aux carrières et études par la lutte contre les discriminations. Dans ce cas, il faut que vous vous exprimiez publiquement contre la hausse des droits d’inscription des étudiants étrangers hors UE. Sinon, il faut que vous précisiez que vous excluez des ressortissants africains, etc.

Nicolas Postel : directeurs versus direction universités, autre représentativité démocratique mais cela n’empêche pas de partager des valeurs et des projets, ce qui est mon impression sur l’actuel.

Régis Bordet : l’unanimité est rarement réunie. En réponse à C Derycke, bien évidemment, on peut être contre la dynamique nationale de construction des espaces publics mais on la construction locale de notre bien commun qui est notre université. Nous construisons pour améliorer l’université avec le même état d’esprit de maintenir la mission sociale de service public. A un moment on est payé pour défendre notre éco-système. Défendre un label, une attractivité pour donner aux étudiants des diplômes leur permettant d’accéder à des projets plus ambitieux.

Thierry Legay (CGT) :
on a aussi une sous-dotation Biatss.
L’objectif de devenir une université internationale ? Comment avec une situation financière difficile, un I-Site probatoire, une fusion pour atteindre une taille critique.
Classement de Shanghai : Se rappeler que les modèles sont de petites universités.

Président :
Il faut nous comparer à des universités de taille proche : Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble. ..
Régis Bordet : tous les labels ont une période probatoire. Je sens que nous n’aurons pas un prolongement de période probatoire, on sera dégagé ou maintenu. Le nombre d’étudiants ne nous avantage pas. Il n’est pour autant écrit nul part qu’une université avec un grand nombre d’étudiants ne puisse pas gagner des places dans les classements internationaux.

Jérôme ??? ( intervenant non identifié précisément)
Le modèle choisi n’est pas forcément efficient. Le nombre réduit de composantes facilite la gouvernance mais la subsidiarité avec des grosses composantes reste difficile à construire. D’autres exemples en France existent avec des structurations différentes et un plus grand nombre de composantes. On a loupé les pôles de recherche de formations. Le modèle que vous avez choisi n’est pas efficient du point de vue ressources et transmission des savoirs. C’est un modèle pas retenu majoritairement en France, qui pose des problèmes de gouvernance pointés par l’HCERES. Sanctuariser des moyens pour les SHS part d’une bonne intention mais il y a un aveu d’échec car cela n’a pas infusé dans les 3 hub, l’interdisciplinarité n’existe pas. Il faut donner des incitations autres que par proposition et préemption très ciblés, il y a un manque de transparence dans les appels à projet, un manque de transparence dans les choix et dans l’analyse des besoins .Concernant les graduate school, rien n’est revenu : proposition hub 2, maquette de master en cours, articulation avec masters, en retard.

R. Bardet :
Universités de Strasbourg et Lorraine déconseillent les collégiums car ils présentent une dilution des centres de décision
Pour les SHS, hub pas suffisament structuré. Frank Dumesnil projet pilote avec l’économie mais les SHS peuvent s’intégrer dans des projets dans lesquels ils ne sont pas forcément pilotes.

Marjorie Mess, SYNERGIES :
Il ne s’agit pas que d’excellence, il y a ancrage dans mission service public et pas uniquement cosmétique. L’expérimentation proposée permettra de réduire le fossé entre université et écoles. On entend les inquiétudes, beaucoup de souffrance au travail…. Subsiste une interrogation sur articulation entre les différents niveaux pour ce qui est de l’international ?

Président : arrivée de 2-3 écoles dans le projet : pas de transformations majeures, c’est encore une période transitoire…

M.I. Benchiboun, SUNIR :
merci pour la présentation. On risque de fusionner et ne pas avoir l’Isite, tout le monde doit se mobiliser. On a besoin de la confiance des personnels. Isite, hub 1-2-3 on a déjà idée sur les thèmes ? Parmi les 9 axes quelle différenciation avec autres universités ?

R.Bardet :
le Hub 3 est le + difficile. Le hub 1 comporte 2 projets pilote, autour des aérosols et du devenir des gouttes dans l’espace stratosphérique….

N. Postel :
On cible une spécificité inclusive, formation et recherche interdisciplinaires assez apparent

Président :
C’est l’empreinte que l’on veut donner avec la formation continue comme acteur.

M. Benchiboun : on doit aller plus loin

R. Bardet :
un risque, sentiment à Lille que nous essayons de concilier recherche de l’excellence et mission de service public, souci de concilier les 2, tactique…

M. Nait Abdelaziz, SNESUP-FSU :
L’organigramme tel que présenté est analogue à ceux que l’on voit dans les universités américaines avec une re-concentration des pouvoirs décisionnels. C’est un projet d’essence libérale avec lequel nous ne sommes pas d’accord. C’est le travail de toute la nation française de faire fonctionner l’université française. Nous avons certes des craintes mais pas de fantasmes comme vous le sous entendez. La fusion a entraîné des problèmes dans lesquels nous sommes plongés. Il faut rappeler que nos missions principale sont de former pour et par la recherche, transmettre et produire des connaissances. En ce sens, nous ne défendons pas l’université de Lille mais l’université française publique accessible à tous. Nous avons clairement des divergences et des différences de stratégie. Pour conclure, une citation de Bertold Brecht : » ceux qui luttent peuvent perdre mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu »

R. Bardet : Vous proposez le statu quo ; utilisons les leviers pour concilier éléments de performance, avec comme finalité, la construction d’un rapport de force avec ministère. En étant plus fort, plus visible, les Universités qui ont ces labels auront pris la place et pourront peser sur les choix de L’état

Président : partage inquiétude

Marion étudiant collectif interasso, : insiste sur la valorisation des shs

R. Bardet : les doctorats en entreprise et la création de startup sont des voies…

C. Derycke : Il reste beaucoup de questions entre les lignes et notamment celles concernant les moyens humains et financiers pas du tout abordés.