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CA du 22/11/2018 : "dialogue de gestion, droits d’inscriptions étudiants étrangers

jeudi 29 novembre 2018, par Claire Bornais, Frédéric Hoogstoel

Informations de la FSU sur le conseil d’administration de l’université de Lille du 22/11/2018

Voici quelques informations partielles (et partiales) [1] en provenance des élus FSU sur la réunion du conseil d’administration de l’université de Lille de ce jeudi 22 novembre.

Dans les innombrables points à l’ordre du jour, figuraient des « délibérations à caractère stratégique », parmi lesquelles une délibération sur le « dialogue de gestion », à savoir, pour l’essentiel, la campagne d’emplois 2019.
La délibération sur la deuxième décision budgétaire modificative était accompagnée d’une lettre de la rectrice approuvant cette DBM2 : celle-ci note avec, semble-t-il, une certaine satisfaction que l’université utilise 287,5 emplois [2] de moins que ce que lui permet le plafond d’emplois global fixé pour l’établissement pour 2018, dont 201 de moins que le plafond spécifique sur les emplois d’État (faute de masse salariale suffisante pour payer des agents sur ces emplois…).

Une longue discussion sur le dialogue de gestion a été engagée après la présentation d’un diaporama par le VP CA (D Cuny). Diverses interventions ont fait état de motions de conseils de composantes, et l’adresse à la direction de l’université portée en leur nom propre par 6 doyens de composantes a été évoquée. Ces derniers envisagent de soumettre à l’approbation de leurs conseils respectifs des modalités de refus d’appliquer des mesures conduisant à dégrader encore les conditions de travail des personnels de leurs composantes. Voir les motions de conseils d’UFR et l’adresse des 6 doyens (sur ancien site SNESup Lille1)
Durant le débat, notre élu SNESUP-FSU a porté la nécessité de ne pas se soumettre à la menace de la mise sous tutelle rectorale et de ne pas appliquer finalement la politique d’austérité que tout le monde à l’université dénonce. Il s’agit d’obliger l’État à accompagner l’enseignement supérieur et la recherche à la hauteur de son importance en créant le rapport de force. Il a explicité le vote des élus FSU (ainsi que de celui de la CGT dont il avait la procuration) contre ce « dialogue de gestion », en cohérence avec le vote contre le lettre de cadrage.
Les élus Synergie ont pour leur part entonné une nouvelle version du cantique de T.I.N.A. [3] en invoquant les faibles marges de manœuvre actuelles de l’université, et ont annoncé faire un vote de confiance, tout en regrettant que les perspectives de sortie du tunnel ne soient pas claires.

Résultat des votes : Le Dialogue de gestion est adopté par 21 pour, 10 contre, 3 abstentions

Une motion, condamnant les annonces du premier ministre sur l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers, présentée par Solidaires Etudiant.e.s a été adoptée par 20 pour, 3 contre, 6 abstentions

Voir le reste des points mis au vote dans le relevé de décisions

Pour la petite histoire  : Une motion adoptée par le CAC du 15/11 avait été mise à l’ordre du jour pour vote du CA, avec le point Dialogue de gestion. Elle avait été proposée par les élus Synergie du CAC, regrettant que l’État n’assume pas ses responsabilités de financement des universités et adoptée par le CAC après ajout d’une demande de journée banalisée pour informer les personnels sur le « plan de redressement » budgétaire de l’université de Lille. Voir le compte-rendu de nos élus du CAC et la motion adoptée (sur ancien site SNESup Lille1) .
Est-ce parce que cette motion risquait de fâcher en haut lieu ou demandait la banalisation d’une journée que ce point fut reporté à la fin du CA ? Toujours est-il qu’après l’adoption des autres délibérations à l’ordre du jour, elle ne fut finalement pas soumise au vote du CA, faute d’effectif suffisant de votants à cette heure-là (19h30). Pratique, non ?
Il faut dire que ladite motion devenait légèrement contradictoire avec la position de soumission exprimée par le vote positif des élus Synergie du CA sur le dialogue de gestion, ce qui était évidemment peut-être un peu gênant.


[1informations partielles car ne portant que sur quelques points de l’ordre du jour et partiales, car nous assumons pour notre part nos convictions

[2en équivalent temps plein

[3T.I.NA. : « There is no alternative », auteure et première interprète : Margaret Thatcher, chanté ensuite sur tous les tons et à toutes les occasions par de trop nombreux interprètes pour qu’il soit possible d’en faire la liste. Caracole en tête des tubes néolibéraux depuis plus d’un quart de siècle