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Enseignant·es du second ou premier degré à ULille : modalités d’attribution de la PREP

dimanche 26 novembre 2023

Face aux revendications des enseignant·es du premier et du second degré affecté·es à l’université qui n’ont pas bénéficié de la même revalorisation de régime indemnitaire que les enseignant·es-chercheur·es ou que leurs collègues en poste dans l’Éducation nationale, la Présidence de l’Université de Lille a décidé, depuis la campagne 2023, de réserver 20 supports de prime équivalents à la part individuelle (C3) du RIPEC dont bénéficient les MCF et PU (Voir ce que nous en disions en juin dernier.
Le SNESup-FSU regrette que le choix fait par l’université soit celui d’une équivalence avec la part individuelle du RIPEC (C3) et donc le choix d’une individualisation des rémunérations et d’une mise en concurrence des collègues, d’autant que le nombre de primes est particulièrement faible (20 supports de prime pour plus de 400 collègues éligibles contre 242 pour un peu plus de 1600 collègues MCF ou PU pour le RIPEC), aux dépens d’une logique collective, à l’image de la part C1 du RIPEC (attribution d’une prime à l’ensemble des collègues).

Nous avons toutefois, avec les élu·es des listes Pour une alternative à l’EPEX (CGT-FSU-SUD) en assemblée CS+CFVU restreinte, suivi le processus d’attribution de ces primes dites PREP pour mieux informer les collègues éligibles.

Quelques chiffres
Au total, 114 candidatures ont été déposées, soit 28 % des collègues éligibles. C’est plus que pour le RIPEC C3, ce qui montre qu’il y a une vraie demande de reconnaissance (financière, mais pas seulement) de la part des collègues du second et du premier degré affecté·es à l’université. Si l’équilibre femmes/hommes est respecté dans les candidatures par rapport au vivier des collègues éligibles, la part des PRAG est un peu plus importante parmi les candidat·es que parmi l’ensemble des collègues éligibles (voir l’article consacré précédemment). On remarque aussi une plus forte autocensure des collègues de l’INSPÉ et de l’IUT qui, très nombreuses et nombreux à être concerné·es, ont, en proportion, moins candidaté que les collègues éligibles d’autres composantes.

Modalités d’évaluation
L’évaluation des candidatures se base sur au moins trois avis : un avis du conseil de la composante du candidat ou de la candidate, un avis d’un·e membre de l’assemblée CS+CFVU restreinte issu·e d’une composante et d’un domaine disciplinaire différents et un avis d’un rapporteur ou d’une rapportrice issu·e d’un vivier d’expert·es internes à l’établissement constitué sur la base du volontariat.
Chaque rapport devait donner un avis global : avis très favorable (A), favorable (B), réservé (C). 3 items plus précis devaient aussi être renseignés : impact éducatif de l’engagement pédagogique, impact organisationnel de l’engagement pédagogique, impact sociétal de l’engagement pédagogique, eux-mêmes gradés en A, B ou C.
Les avis ont été ainsi synthétisés. Le mieux disant a été conservé si les deux avis étaient proches. Un avis médian a été attribué en cas d’avis divergents. En cas d’absence d’avis, l’avis du seul rapport a été conservé. L’avis voté par l’assemblée CS+CFVU restreinte est un avis global. En effet, contrairement au C3 du RIPEC, il ne s’agit pas d’une attribution pour un motif particulier.

Au total, 67 dossiers ont reçu un avis global A, sans que l’équilibre femmes-hommes ne soit remis en cause. Nous ne disposons malheureusement pas d’éléments sur l’ancienneté des collègues.
Ces avis ont ensuite été transmis au Président qui, comme pour le RIPEC C3, décide de l’attribution des primes.


Voir en ligne : Éléments d’info complémentaires sur cette campagne