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CFVU du 19 au 20 mai 2020 : la Présidence récidive avec un déni de démocratie !

jeudi 4 juin 2020, par Marc Ribaucour

     À l’issue de la CFVU du 6 au 9 avril 2020, nous nous inquiétions de l’attitude anti-démocratique et fermée à toute discussion de la Présidence de l’université en matière d’organisation de la continuité pédagogique et des évaluations (voir notre article). Une nouvelle séance de la CFVU les 19 et 20 mai 2020 n’a fait qu’amplifier nos craintes.
     Refus de soumettre des motions au vote, refus de transmettre une expression d’un élu durant la période de débats, publication des décisions de la CFVU avant que les élu•e•s soient informé•e•s du résultat du vote, c’est ainsi que s’est déroulée cette nouvelle CFVU. Si la démocratie est un vain mot en matière de formation, autant supprimer la CFVU, les débats et les votes !
     Dans un premier temps, la Présidence a refusé de transmettre durant les débats, tenus cette fois-ci par visioconférence, 4 motions présentées par les élu•e•s étudiant•e•s des listes UNEF et FSE & Solidaires (voir documents joints ci-dessous) en prétextant tout d’abord qu’elles n’avaient pas été reçues puis en invoquant la nécessité de faire vérifier leur aspect réglementaire par le service juridique. De même, un courriel d’un élu de la CFVU n’a pas été transmis aux autres élu•e•s au prétexte qu’il ne portait pas sur les points à l’ordre du jour.
     Dans un deuxième temps, la Présidence a refusé la mise au vote des 4 motions déposées par les élu•e•s étudiant•e•s UNEF et FSE & Solidaires. Une partie de son argumentaire, qui n’a été transmis qu’à l’issue de la phase de vote aux membres de la CFVU, est très contestable Le premier argument est le délai de transmission des motions, parvenues à la Présidence 30 min avant le début de la séance, ce qui n’aurait pas permis leur analyse ; pourtant, la même Présidence viole régulièrement les délais réglementaires de communication des documents aux instances. Le deuxième argument est que certaines de ces motions seraient non réglementaires : on cherche en vain un texte qui habiliterait la Présidence à procéder à ce genre de censure... D’ailleurs et pourtant, les motions encourageant l’application de la « règle du max » pour les sessions 1 et 2 et l’organisation d’épreuves asynchrones, tiennent compte dans leur formulation, de la spécificité des formations et des contraintes réglementaires. La motion sur la mise en place d’épreuves asynchrones n’est pas très éloignée dans ses termes du texte du volet formation du plan de reprise d’activités. Aussi nous demandons-nous si ces motions ont été effectivement lues par la Présidence… Elle s’est aussi opposée à la mise au vote de la motion favorisant l’organisation d’épreuves asynchrones au motif qu’elle est contradictoire avec les délibérations de la CFVU d’avril dernier. Nous apprenons ainsi que la CFVU ne peut revenir sur des décisions qu’elle a déjà prises. Autrement dit, la Présidence interdit à la CFVU de changer d’avis, dans le contexte incertain que nous connaissons.
     Dans un troisième temps, la Présidence n’a pas craint d’annoncer le 20/05 dans la newsletter ActuLille que la CFVU avait adopté le volet formation du plan de reprise d’activité (le document étant publié sur l’intranet) avant même d’informer les élu•e•s de la CFVU du résultat du vote.
     Nous condamnons les procédés déloyaux, voire illégaux, utilisés par la Présidence pour imposer ses décisions. Refus du dialogue et rejet méprisant des propositions émanant des élu•e•s sont les mots d’ordre de l’équipe dirigeante de notre université !