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CAC du 17 octobre 2019 : déclaration des élu.e.s SNESUP-FSU

lundi 4 novembre 2019, par Claire Bornais

Déclaration liminaire Snesup-FSU pour le Conseil académique du 17 octobre 2019

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les conseillers du CAC,

les élu.e.s de la FSU s’inquiètent du faible nombre de postes retenus dans le dialogue de gestion, qui pérennise des différences de taux d’encadrement dans les composantes. Après une année blanche en 2019, l’année 2020 voit encore le nombre de postes d’EC ouverts au concours largement amputé et largement en deçà des besoins criants, alors que le nombre d’étudiants dans certains domaines explose.
Les préoccupations des personnels concernent leur quotidien :
• En licence SESI, un collectif d’Enseignants a pourtant lancé un cri d’alarme et un ultimatum sans que la direction ne prenne la mesure du problème : des groupes de TD surchargés dans des salles inadaptées mettent en danger les publics reçus.
• La remise en cause du système de surveillance d’examen, la fin de l’accompagnement des étudiants en situation de handicap pour les contrôles continus sont autant de mesures de réduction des couts qui constituent des économies de bouts de chandelle mais qui dégradent encore un peu plus les conditions d’accueil et les conditions de travail.
• La responsabilité du Suaps finalement confiée à une personne ne représentant que 30% des voix dans le service concerné

Est-ce digne d’un service public d’enseignement supérieur et de recherche ? Alors que de réels problèmes de dysfonctionnement liés à la fusion perdurent, on nous propose un projet d’université cible qui loin de s’attaquer aux problèmes, constitue une fuite en avant dont on ne mesure pas encore suffisamment les périls.

Ce mode de gouvernance qui consiste à faire de la proactivité une stratégie de développement confond vitesse et précipitation, en témoigne la question des droits d’inscription différenciés, qui ont été scandaleusement adopté par notre Université, la faisant ainsi entrer dans le top 7 des universités ayant adopté cette mesure. Or le conseil constitutionnel vient de rendre une décision : la décision n°2019-809 QPC du 11 octobre 2019 qui rappelle l’exigence de gratuité et d’égal accès à l’instruction dans l’enseignement supérieur. Alors que nos élus avec d’autres avaient lutté becs et ongles contre l’adoption de cette mesure, les tenants du zèle et de la proactivité ont entériné une décision anticonstitutionnelle !!
On notera, non sans humour, la mauvaise foi de La Conférence des présidents d’université (CPU) « qui prend acte de la décision n°2019-809 QPC du 11 octobre 2019 du Conseil constitutionnel qui soulève donc une question de fond qui peut conduire à des bouleversements de grande ampleur dans les équilibres des financements de l’enseignement supérieur public ».
Ah bon, il n y a que cette mesure qui met en péril les équilibres financiers ?

Ce mode de gouvernance impacte également les projets de formation : l’opacité dans lequel se déroule l’élaboration des maquettes pédagogiques et les circuits décisionnels s y afférant inquiètent de nombreux collègues qui sont mis hors circuit. Mais également des responsables de formation qui sont réduits à des rôles d’exécutants.
Pour terminer notre propos, le récent document du ministère sur la radicalisation doit nous interpeller et nous faire réagir : sans minimiser cette question, il est important de rappeler que notre rôle est la transmission du savoir et que nous nous devons en aucun cas nous substituer aux autres corps constitués que sont la police et la justice. En un mot, nous ne sommes pas des informateurs, mais des formateurs !
Décidément tout va très bien Mme la Marquise….