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Conférence sociale : quelles améliorations concrètes pour les personnels ?

mercredi 15 novembre 2023

La direction de l’université a lancé au printemps dernier une « conférence sociale », dont l’objectif est

d’établir un document partagé de projection triennale sur les priorités identifiées par le CSA (feuille de route et objectifs/indicateurs de suivi)

d’ici fin décembre.

En pratique, cela consiste en de multiples groupes de travail, sur des thématiques liées au temps de travail, aux primes, à l’emploi contractuel, aux carrières, etc. L’impact en est pour le moment indéniable sur la charge de travail bénévole des représentant·es des personnels (qui ne voient pas leurs obligations professionnelles réduites pour tenir compte de leur participation aux GT) et sur la charge de travail des représentant·es de l’administration, qui doivent fournir moult documents pour établir les diagnostics et synthétiser les discussions.

Les effets concrets sur les conditions de travail et de rémunérations à l’issue des travaux sont au contraire bien plus incertains…
Les organisations syndicales représentées au CSA, dont la FSU, y ont presque toutes participé, et ont travaillé en amont à présenter des revendications intersyndicales. En savoir plus

Au vu des premiers éléments de réponse apportés à ces revendications par la direction de l’université dans les GT, ce qui semble clair, c’est que seules sont considérées comme faisables les actions qui « ne coûtent pas un rond » ! Même lorsque des actions sont en théorie peu ou pas coûteuses, comme la mensualisation des vacations d’enseignement, des arguments douteux sont mis en avant pour inventer des coûts supplémentaires. On peut donc prédire que cette montagne de travail n’accouchera (dans le meilleur des cas) que d’une souris d’amélioration réelle pour les personnels.

À la décharge de la direction de l’université, dont la bonne volonté n’est pas mise en cause, la situation budgétaire de l’université, avec un déficit attendu pour 2023 estimé à 19 millions d’euros, ne permet pas d’améliorations réelles des rémunérations ou du nombre de postes, ni des conditions matérielles de travail.
Cette situation budgétaire résulte de choix purement idéologiques des gouvernements successifs, visant à soumettre mieux les établissements au politique, via leur étranglement financier en dotation récurrente et le développement de politiques d’appels d’offre tous azimuts, augmentant les inégalités, épuisant les personnels et exacerbant à tous niveaux une concurrence délétère.
La FSU combat ces choix politiques qui visent à détruire le service public accessible à tou·tes, sans conditions de fortune, pour mieux laisser le champ libre au secteur privé lucratif, accessible à celles et ceux qui en ont les moyens...
Nous défendons le service public, qui est la richesse de celles et ceux qui n’en ont pas. Nous exigeons donc des moyens à la hauteur des missions qu’on lui confie.
Plus nous serons nombreuses et nombreux à agir, plus nous pourrons peser sur ces choix.
Les syndicats sont les outils des personnels pour créer le rapport de force nécessaire. Choisissez un syndicat qui ne reste pas dans la déploration des constats ou la négociation sur des miettes sans rapport de force, mais mène avec vous les combats nécessaires à des vraies améliorations ! Rejoignez un syndicat de la FSU !