Accueil > Enseignants-chercheurs et enseignants > Les nouveautés pour les carrières et rémunérations des enseignant⋅es de (...)

Les nouveautés pour les carrières et rémunérations des enseignant⋅es de statut second degré en 2023

dimanche 17 septembre 2023

Modification de l’accès à la classe exceptionnelle

Les décrets relatifs à la classe exceptionnelle des enseignant·es des premier et second degré et assimilé·es [1] (E2D) ont été publiés [2]. Ces décrets actent la fin du contingentement pour 2024, c’est-à-dire que la proportion d’enseignant·es dans la classe exceptionnelle ne sera plus fixée. Si ce contingentement avait été maintenu en l’état, il aurait conduit à l’arrêt des promotions à la classe exceptionnelle : d’une part, car les taux maximum de 10 % d’agents dans la classe exceptionnelle dans chacun des corps étaient presque atteints et, d’autre part, car le report de l’âge légal de départ à la retraite repoussait d’autant la libération de places permettant d’ouvrir de nouvelles promotions. Le contingentement sera remplacé par un ratio promus/promouvables, ce qui permettra de maintenir le nombre de promotions, indépendamment du nombre de collègues déjà en classe exceptionnelle. De plus, l’échelon spécial de la classe exceptionnelle est linéarisé, c’est-à-dire transformé en échelon normal, accessible à toutes et tous les collègues ayant atteint 3 ans d’ancienneté dans l’échelon 4 de la classe exceptionnelle, sans avoir ni à candidater, ni à être évalué·es.

Avec les autres syndicats de la FSU, le SNESUP-FSU a porté avec insistance l’abandon de ces mécanismes de contingentement. La publication de ces décrets acte des évolutions de carrière pour toutes et tous, et ouvre, dans le cadre des discussions qui vont débuter avec le ministère, des perspectives d’augmentation des possibilités de promotions.

Fort de cette évolution pour les E2D, le SNESUP-FSU réaffirme sa demande de linéarisation de l’échelon exceptionnel pour les MCF ainsi que la fusion des grades de classe exceptionnelle des professeur·es d’université. Il demande également la fin du blocage de carrière pour les MCF et les PU bloqué·es dans le premier grade de leurs corps.

Prime d’enseignement supérieur

La prime d’enseignement supérieur versée aux E2D voit son montant porté à 27 85 € à compter du 1er septembre 2023. Cette augmentation, si elle est nécessaire, reste loin du montant de la composante C1 du RIPEC versée aux enseignant·es-chercheur·es qui s’élève à 3 500 € en 2023. Le SNESUP-FSU réaffirme sa demande d’alignement du montant de la PES sur le montant de la C1 du RIPEC et l’intégration à terme des primes statutaires dans la grille indiciaire.

Pour une vraie revalorisation des salaires

La politique de revalorisation par les primes et les indemnités versées en une seule fois ne saurait compenser la perte de pouvoir d’achat depuis 2000, qui représente près de 30 %. Le SNESUP-FSU revendique une revalorisation immédiate d’au moins 10 % du point d’indice, ainsi qu’une revalorisation de l’heure de vacation et de l’heure complémentaire à 125 % de l’heure titulaire moyenne, soit 125 €. Plus d’éléments sur ces revendications et sur les autres


Voir en ligne : Autres nouveautés en matière de rémunération en 2023


[1PE, PLP, PEPS, CPE, Psy EN, Certifié·es et Agrégé.es

[2Décrets n° 2023-720 et 2023-721