La mule ne peut plus avancer

Monsieur le Président de l’Université de Lille,
Mesdames et Messieurs les Vice-Présidentes et Vice-Présidents du Bureau
Statutaire de l’Université de Lille,
Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences et Technologies,
Monsieur le Doyen de la Faculté des Humanités,
Monsieur le Directeur de Polytech’Lille,
Monsieur le Directeur de l’INSPé de l’Académie de Lille,

La mule ne peut plus avancer. Nous, enseignants-chercheurs (EC), enseignants (E) et chercheurs (C) des départements de biologie, physique, mathématiques, mécanique, arts, sciences de la Terre, informatique, souhaitons exprimer notre inquiétude face à la lourdeur grandissante des tâches administratives qui nous incombent. Cette inquiétude se traduisant pour nombre d’entre nous en épuisement, voire en souffrance, dans le cadre de notre travail.

Notre disponibilité et efficacité dans la réalisation de nos missions premières en pâtissent grandement. Comme dans tout secteur d’activité, l’administration doit aider et épauler, et non être une charge supplémentaire, à la réalisation de nos tâches déjà nombreuses : enseignements, recherches, encadrement, demande de financement, diffusion du savoir, etc.

La quantité des formulaires, logiciels, sites, et autres e-mails auxquels nous devons répondre est grandissante. Leur utilité et légitimité nous échappent souvent.

Vous trouverez en annexe une liste non-exhaustive de ces tâches administratives souvent inutiles, redondantes, voire absurdes, et pour la plupart aucunement du ressort des C, E, et EC, mais plutôt de fonctions administratives.

Nous appelons directions, vice-présidences et présidence à prendre conscience de notre ressenti et de notre souffrance et qu’elles engagent notre administration dans une démarche globale de simplification des démarches. Il est urgent de procéder à une diminution des charges administratives dans leur ensemble, afin de recentrer les missions des C, E et EC au service de la formation, de l’enseignement et de la recherche : éliminer les procédures inutiles, simplifier les démarches, clarifier et limiter les règles à suivre.

Les mots « souffrance » et « épuisement » ne sont pas employés à la légère au début de cette lettre. Ils témoignent de l’état actuel de nombre de nos collègues. Ils présagent de la façon dont nous, enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs, pourrions réagir si la situation ne s’améliorait pas rapidement.