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Kasbarian a tout compris !
Le 5 décembre, on va dans la rue lui dire merci !
vendredi 29 novembre 2024
Il paraît que de nombreux métiers de la Fonction publique ont des difficultés à recruter, y compris à l’Université de Lille. Il paraît même que cela commençait à inquiéter en haut lieu.
Mais le nouveau (et bientôt futur ex ?) ministre de la Transformation publique a trouvé la solution !
Pour rendre vraiment attractifs nos métiers, il faut non seulement geler à nouveau les déjà petits salaires des agent·es publics, mais aussi garantir que s’ils et elles tombent malades, on les punira de trois jours de carence non compensables par les mutuelles ou assurances privées imposées aux agents publics [1] et d’une baisse des indemnités des jours de maladie suivants [2].
Et pour rendre vraiment nos métiers irrésistibles, il faut créer la rareté en supprimant des postes [3], ce qui permet de dégrader encore davantage les conditions de travail [4].
La FSU subodore que c’est ce qu’il ressort des études commandées à des tas de cabinets de conseil par la Macronie et son orbite anti-services publics : les jeunes (et moins jeunes) en recherche d’emploi trouveraient indécent que les fonctionnaires ou contractuel⋅les de la Fonction publique soient si bien payé⋅es pour si peu de travail, et auraient peur d’avoir trop de collègues, car c’est difficile de retenir leur nom ! Donc ils et elles ne chercheraient pas à se faire recruter dans les services publics.
On suppose que ces études ont été payées à prix d’or, comme toutes celles qui ont préconisé les réformes managériales des services publics menées depuis des années, et qui ont tellement bien réussi au pays.
Chapeau, continuez comme cela, Monsieur le Ministre ! (Elon Musk n’a qu’à bien se tenir, il risque de faire moins bien que vous !)
En réalité, en imposant de telles mesures, Monsieur Kasbarian pense surtout à sa carrière politique et à l’intérêt des très riches, pas à celui des usager·es et encore moins à celui des agent·es publics dont il a la charge. Il est de notre devoir de faire cesser ces politiques.
Le 5 décembre, il nous faudra montrer la force de notre détermination, et continuer plus fort encore ensuite, si le gouvernement n’entend pas revenir sur ses choix budgétaires désastreux pour nos conditions de travail, le lien social et l’avenir du pays en général. L’intersyndicale Fonction publique nationale se réunira le 5 décembre au soir pour décider des suites à donner à la journée. La hauteur de la mobilisation de la journée sera un des paramètres qu’elle prendra en compte.
Soyons nombreuses et nombreux en grève et dans les manifestations !
Manifestation à Lille, départ 14h30, Porte de Paris
[1] Avec la Protection sociale complémentaire, 50 % de la cotisation sera prise en charge par l’employeur, mais les agent·es n’auront pas le choix de l’opérateur de complémentaire santé.
[2] grosso modo, 5 jours d’arrêt = - 10,6 %, un premier mois complet d’arrêt maladie = -20 % de salaire (indiciaire + primes). Faites vos comptes ! Pour plus de détails, utilisez le calculateur FSU
[3] Pour les universités, il suffit de leur réduire les budgets, pour qu’elles suppriment des postes, en toute autonomie (et discrétion) ! La situation est critique au point que le président Bordet a décidé de fermer l’université le 3 décembre, contre les annonces de restrictions budgétaires pour 2025.
[4] et faire plus d’économies sur les jours de carence, voir note 2 ci dessus