Élection partielle au CA, collège B, mars 2021 : merci, et continuons la lutte !

Cher.e.s collègues,

C’est avec une fierté et un grand sens des responsabilités que j’ai pris connaissance des résultats du scrutin des 16 et 17 mars. Je tiens à remercier les électrices et électeurs du collège B qui ont fait l’effort de participer en dépit des nombreuses difficultés techniques associées au vote électronique dans certains cas. Je tiens plus particulièrement à remercier ceux et celles qui ont massivement fait le choix de la candidature Alternative (SNESUP-FSU-CGT soutenue par Sud Education). Cela montre que la défense individuelle des collègues, les mobilisations collectives (parcoursup, la loi de programmation de la recherche, la réforme des retraites…), et tout le travail syndical ingrat, ne passent pas inaperçus.

Dans un contexte de pandémie particulièrement anxiogène, d’aggravation de la précarité et de la détresse étudiante, et de sous-encadrement, nous sommes sur-sollicités par des activités et des deadlines toujours plus nombreuses, arbitrant constamment entre l’urgent et l’important. Avec, 1134 votant.e.s, 54,5% de participation, ce scrutin est pourtant marqué par une participation exceptionnelle, assez proche de celle des précédentes élections de fin 2017 (57%), alors qu’il ne s’agissait ici que d’une élection partielle pour un seul siège.

Alors qu’on pouvait craindre un éparpillement des voix en présence de six candidatures, nous avons recueilli 453 votes, soit 45,3% des suffrages exprimés, loin devant les candidatures de synergieS (189 voix, 19%) et de SUniR (175 voix, 17,5% voix) dont les professions de foi étaient relativement proches et qui soutenaient toutes deux le projet d’Etablissement Public Expérimental.

Avec une telle participation et une polarisation des débats sur l’EPE(X), cette élection est un véritable désaveu pour l’équipe synergieS ainsi qu’une reconnaissance évidente du travail réalisé par l’intersyndicale et le collectif @epexit_. L’équipe en place, qui a refusé d’organiser un referendum sur ce projet, au motif que seule la démocratie représentative compte, doit prendre au sérieux l’opposition croissante que rencontre l’EPE(X) et qui se manifeste dans ce vote de démocratie représentative. Le faible résultat obtenu par la candidature se réclamant de la majorité présidentielle à l’université (synergieS) illustre probablement le ras-le-bol des collègues face à une direction qui se trompe de priorités, aligne fusion sur fusion tout en ignorant les nombreux signaux d’alertes envoyés par le CHSCT.
Elue en 2017, l’équipe synergieS se croit autorisée à créer un établissement public expérimental seulement rendu possible par une ordonnance de décembre 2018. Elle, qui se dit si attachée à la démocratie représentative, n’a donc pourtant aucun mandat pour cela, et les électeurs du collège B viennent de le rappeler de manière éclatante.

Le nombre conséquent de bulletins blancs (il ne pouvait y en avoir de nul) – 135, soit 11,9% – interroge. Le signal donné par ces collègues est par essence difficile à décrypter, et je les invite à se manifester de manière plus explicite auprès des syndicats qui m’ont soutenu pour faire connaître leurs attentes et revendications.

Le succès de la candidature Alternative est une réussite collective qui implique des collègues syndiqué.e.s et non-syndiqué.e.s, mais qui se rejoignent dans leur désir d’exercer un métier épanouissant et qui a du sens, où la solidarité prime sur la compétition. Si chacun.e d’entre nous y participe et a à cœur d’entretenir cette dynamique collective, le referendum sur l’EPE(x) organisé du 25 mars au 7 avril sera un succès. En attendant d’autres échéances …

Thomas Alam