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Candidature Alternative SNESUP et CGT - Thomas Alam

élection partielle au conseil d’administration. Avril 2021

lundi 8 mars 2021

ALTERNATIVE SNESUP ET CGT
Candidature à l’élection d’un représentant du collège B au Conseil d’administration, scrutin des 16-17 mars 2021

Après des années de désengagement de l’État et de réformes nocives (processus de Bologne, LMD, LRU1, LRU2, RCE, SATT, IRT, PRES, COMUE, PIA, Parcoursup, réformes du lycée et du bac, « bienvenue en France », LPR …), l’Université est dans un état critique. La complexification des structures de recherche et de formation et la perte de sens du travail de chacun sont criantes. Précarité, court-termisme et menace pour l’indépendance des enseignants-chercheurs sont encore renforcés par la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPR) qui a rencontré une vive opposition de la communauté universitaire alors même que les enseignements avaient basculé en tout distanciel. La gestion chaotique de la pandémie, sans moyens supplémentaires accordés par l’Etat, ne fait que révéler le sous-encadrement et la précarité rampante à l’Université de Lille.

Cette élection partielle aura valeur de test pour mesurer l’opposition des collègues à la dégradation de leurs conditions de travail. En effet, la présidence refuse l’organisation d’un référendum sur un nouveau projet de fusion, au motif que seule la démocratie représentative compte. Alors que les statuts de l’Université de Lille 2022 doivent être votés prochainement, élire un candidat de la liste Alternative sera un signal fort de l’opposition à l’Epe(x) (Etablissement Public Expérimental).

La course aux financements par les projets « d’excellence » - très critiquée par la CGT et le Snesup - n’a abouti qu’à l’attribution d’un I-site, en contrepartie d’une fusion dont aucun réel bilan n’a été dressé. Ce financement est présenté par la présidence comme essentiel pour l’Université de Lille mais ne profite qu’à une poignée d’heureux bénéficiaires, en toute opacité, puisque la direction n’a toujours communiqué aucun bilan de la répartition des crédits par la fondation I-Site, malgré les demandes syndicales répétées. En revanche, les conséquences d’une fusion en mode accéléré, pour satisfaire les exigences ministérielles pour l’IDEX pèsent lourdement sur la réorganisation des services et les conditions de travail de toutes et tous. C’est à un nouvel effort de fusion (avec Sciences PO, l’ENSAIT, l’ENSAPL et l’ESJ), de présidentialisation, de « despotisme éclairé » et d’« expérimentation » que nous invite le jury Idex-I-Site. Trois ans après la fusion qui devait nous amener un « avenir radieux », qui peut croire qu’en créant un nouveau monstre bureaucratique et en abandonnant les nombreux garde-fous du code de l’Education (ce que permet l’ordonnance de décembre 2018), les conditions d’étude, de travail et de recherche vont s’améliorer ? De fait, « la sortie du code de l’Education », dont semblent rêver tant de collègues et que met en avant le discours des promoteurs de l’EPE(X), risque d’être surtout la sortie du cadrage national des droits d’inscription des étudiant.e.s dans les formations qu’impose le code de l’Education, et pas du tout la sortie des procédures bureaucratiques ubuesques, lesquelles sont inhérentes au management néo-libéral (par indicateurs de performance), inspirant ce projet tout comme la fusion précédente…

Aux mirages de l’excellence et de la mise en concurrence ainsi qu’aux modes de décision technocratiques et autoritaires, opposons nos exigences :

• accès pour tous et partout à une recherche et une formation publiques et laïques de qualité ;
• respect et dignité des personnels : qualifications et conditions de travail ;
• retrouver le sens du métier de chacun ;
• une réelle démocratie universitaire.

Les candidats d’ALTERNATIVE élus en 2017 et 2018 ont combattu et dénoncé les dérives amenées par les réformes managériales et l’état d’urgence sanitaire. Avec détermination, ils œuvrent dans tous les conseils (centraux, de composante, de laboratoire) pour dénoncer et limiter leurs conséquences délétères. En dépit du mécanisme électoral pervers mettant à bas la démocratie universitaire, ALTERNATIVE sollicite votre soutien afin de rendre aux conseils leurs prérogatives : élaboration de la politique de l’Université et contrôle effectif de sa mise en œuvre.

Fondée sur l’alliance intersyndicale CGT et FSU issue d’années de travail unitaire, ALTERNATIVE SNESUP et CGT soutient un candidat commun à l’élection d’un représentant du collège B au Conseil d’administration.
Nos exigences se traduisent par un corpus d’actions constituant notre programme :

Revitaliser la démocratie universitaire
◦ Redonner tout leur rôle aux élus : la politique de l’Université doit être élaborée dans les conseils centraux et de composante.
◦ Ouvrir à l’ensemble des personnels les documents préparatoires des séances plénières des conseils centraux, de composante et de laboratoire.
◦ Identifier nominativement les votes sur les P.V. des conseils pléniers.
◦ Publier les minutes des séances des conseils afin que les électeurs puissent vérifier les positions défendues par les élus et les arguments échangés.
◦ Ne pas passer outre un avis défavorable du CT ou du CHSCT.
◦ Consulter les personnels sur tout projet structurel (IDEX, COMUE, EPEX …).

Formation et recherche : défendre une université publique, émancipatrice et fondée sur la solidarité
◦ Stopper l’inflation des diplômes et recentrer nos activités.
◦ Réaliser l’audit de l’ensemble des Diplômes d’Université et les conventions et veiller à l’application stricte des règles garantissant l’intérêt de l’université.
◦ Remettre à plat l’ensemble des conventions avec les institutions privées ou non laïques et les dénoncer au besoin.
◦ Redonner des conditions de travail correctes pour tous les services : examens, inscriptions, secrétariats pédagogiques, etc.
◦ Arrêter la course aux *-ex. La recherche est collective et nécessite un financement récurrent à la hauteur.
◦ Garantir le droit à la recherche pour tous : financer pour tous au moins une participation annuelle à un congrès scientifique et l’accès aux plates-formes à un tarif abordable pour les personnels de l’Université de Lille.
◦ Libérer du temps pour la recherche : augmentation des possibilités de congé sabbatique, alléger d’1/3 le service pour la 1ère année des nouveaux MCF.
◦ Reprendre les leviers de la valorisation de la recherche : mettre en concurrence la SATT (société de droit privé) et dénoncer la convention illégale université de Lille-SATT. Redonner au SAIC (service de l’Université) des perspectives de développement en mettant fin à l’hémorragie organisée de ses effectifs.

Moyens et personnels 
◦ Mettre l’État face à ses responsabilités : mise aux normes des bâtiments, particulièrement les salles de T.P. aux normes de sécurité, et envisager l’adaptation de l’activité aux moyens alloués (avec information des média).
◦ Mettre fin au gel des emplois et aux reports de publications de postes.
◦ Refuser le suivi de carrière systématique et la modulation de service pour les enseignants-chercheurs.

Vie au travail
◦ Abonder significativement le budget de la politique sociale.
◦ Créer une Maison des personnels sur les différents campus.
◦ Donner la priorité aux travaux de mise en sécurité des bâtiments.

Obtenir des conditions de travail correctes pour toutes et tous, personnels et usagers, retrouver le sens de nos métiers, revenir aux valeurs universitaires, nous ne l’obtiendrons qu’ensemble. Nous comptons sur vous les 16-17 mars 2021 et après, au quotidien.

Candidat : Thomas ALAM, MCF en science politique, FSJPS et CERAPS (UMR 8026)