Primes BIATSS : un groupe de travail de façade ?

Un groupe de travail sur les primes BIATSS issu du comité social d’administration (CSA) a été réuni le 16 janvier pour − soi-disant − travailler cette question en amont de la réunion formelle du CSA en concertation avec les organisations syndicales. Or, force est de constater que la conception de la direction de l’université en matière de concertation ressemble beaucoup à celle du gouvernement... Voir le courrier de la FSU ci-dessous pour plus d’informations

Monsieur le Vice-président,
Madame la Directrice des Relations Humaines

La FSU déplore que lors de la réunion du Groupe de travail « Primes des Biatss » du 16 janvier dernier, seules les propositions de la direction aient été soumises à débat.
Notre organisation regrette qu’une transmission tardive (le vendredi pour le lundi) des documents préparatoires l’ait privée du temps nécessaire à l’examen attentif de ces propositions. Ce fait complique la concertation syndicale en amont.
Plus généralement, la FSU appelle à un réajustement du mode de fonctionnement des « Groupes de travail » et rappelle que ceux-ci sont censés constituer un cadre d’échanges devant faire place, le cas échéant, à des contre-propositions émanant des représentants des personnels, le but étant de faire émerger un projet procédant de débats dignes de ce nom.

De manière plus spécifique, la FSU émet les observations suivantes :
La cartographie à l’œuvre au sein de l’UDL remonte à 2018. Elle appelle une actualisation tenant compte des évolutions des missions et des métiers et tout particulièrement des métiers dits « nouveaux » en 2018. Cette démarche doit s’entendre indépendamment des demandes éventuelles de modifications de rattachement. Lesquelles doivent être examinées dans un souci de transparence.

Nous demandons également, qu’au-delà de son caractère formel, le réexamen triennal de l’IFSE soit conçu dans la perspective d’évolutions réelles intégrant la situation des collègues concernés. Le réexamen ne doit pas être motivé par le seul souci de se conformer à une prescription réglementaire.

Nous observons que les primes mensuelles des personnels Biatss n’ont fait l’objet d’aucune revalorisation depuis cinq ans, date de la fusion des trois universités, et demandons que cette revalorisation intervienne dans les meilleurs délais.
De même, nous demandons une revalorisation des primes des ANT, le principe de leur alignement sur celles des titulaires et plus généralement une attention particulière à l’égard des collègues en situation de précarité.

Pour mémoire, nous rappelons que la FSU a « validé » la transformation de la prime d’investissement en une prestation sociale exceptionnelle pour les personnels dont l’indice est inférieur ou égal à 356 au titre de l’année 2022.

La FSU s’oppose à la systématisation de l’instauration de la prime versée au titre du « remplacement d’agents absents » et considère que les sous-effectifs au sein des services et les tensions consécutives doivent être corrigés prioritairement par les recrutements nécessaires qu’appelle la situation.

Pour nous, investir sur la qualité de vie au travail est un impératif. La souffrance au travail et ses conséquences, dont les absences et le turn over, fragilisent d’abord les collègues et par contrecoup les équipes.[Voir ici notre analyse plus détaillée] Nous préférons en la matière et de loin la vigilance et la prévention.