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La dette : le beurre et l’argent du beurre, et même plus que ça… pour les riches !
lundi 15 septembre 2025
Le beurre...
Si la dette publique a tant augmenté ces dernières années, c’est parce que l’Etat a réduit massivement les impôts des plus riches et des multinationales aux profits indécents, se privant ainsi annuellement depuis 2018 d’environ 60 milliards de recettes fiscales et enrichissant ainsi les déjà riches [1]
et l’argent du beurre...
Malgré les annonces alarmistes régulières de "dégradation de la note de la France" , les titres de la dette publique française sont très demandés sur les marchés financiers (au moins 2 fois plus de demandeurs que de titres à vendre selon l’Agence France Trésor). Ceux qui achètent des titres de la dette publique en perçoivent ensuite les intérêts (d’autant plus élevés que la note est basse…). Mais qui a donc les moyens de faire des placements financiers en dette publique et de gagner ainsi de l’argent sans travailler, en payant très peu d’impôts dessus ? Oui, vous avez trouvé…
et plus que ça !
Les efforts de réduction de la dette sont généralement supportés par les plus pauvres et les moins riches, via la baisse des solidarités nationales (sécurité sociale en particulier) et par la réduction des services publics.
Une offre de services privés se développe parallèlement, pour celles et ceux qui ont encore assez de moyens pour y accéder ou qui s’endettent lourdement : crèches, EHPAD, cliniques, établissements scolaires privés, établissement d’enseignement supérieur privés, etc. Les fonds d’investissement ont trouvé là de nouvelles sources de profits, qui augmentent ainsi la fortune de leurs actionnaires...
Notons que cette recherche effrénée de profits conduit à abaisser au maximum les coûts de fonctionnement de ces structures privées, au détriment de la qualité du service rendu. Cela a été documenté pour les EHPAD et les crèches respectivement par les ouvrages Les fossoyeurs et Les ogres de Victor Castanet, pour l’enseignement supérieur privé par Claire Marchal dans son livre Le cube. On ne compte plus les scandales des centres de santé (dentaires, ophtalmologiques, notamment) qui sur-facturent la sécurité sociale ou délivrent des soins de mauvaise qualité au détriment des patient·es…
Voir en ligne : Voir aussi la fiche explicative de la FSU sur la dette
[1] Selon une note de la DGFIP de janvier 2025, le taux d’imposition moyen du top 0,1 % des plus hauts revenus a baissé entre 2003 et 2022 de 3,6 points (et particulièrement dans les 7 dernières années). Alors qu’il a légèrement augmenté en moyenne pour l’ensemble des contribuables (+ 0,2 point).
FSU ULille